C'est celle que j'ai
donnée en titrant mon éditorial du n°140, paru en octobre
2017, « Trois mois, trois livres ! » En effet, si nous avons
pu sortir Le retour de Méhul, de Benoît Giorgini et Robert
Cara ainsi que Le maquis de Vendresse-Omicourt,
d'Agnès Tisserand avec des délais si justes qu'ils nous ont
fait trembler plusieurs fois, il nous a fallu repousser
l'échéance pour le livre collectif sur la Grande Guerre.
Je plaide coupable,
car j'avais trop présumé de nos forces, et ma volonté,
quelque peu déraisonnable, de vouloir à tout prix mettre en
vente II y a un siècle dans les Ardennes, 1914-1918
début décembre, s'est heurtée à la réalité implacable qui
frappe les livres collectifs. Ils sont, de toute évidence,
plus difficiles à monter pour plusieurs raisons.
Une première est que
le travail nécessaire d'harmonisation des textes de 34
auteurs est très long à réaliser. De plus, il est toujours
aléatoire, pour ceux qui écrivent, de respecter les
consignes données : tant pour la longueur de leurs articles
que le nombre de photographies choisies. Ainsi, au lieu de
250 pages prévues au départ le livre en compte 360 !
D'autres se sont
ajoutées, rendant l'aventure risquée pour la qualité-même de
l'ouvrage.
Une fois la déception
digérée en partie, nous avons profité de ce report pour
trouver un titre qui nous convenait mieux : Destins liés,
occupés et occupants des Ardennes (1914-1918). Je sais
gré à la Mission nationale du Centenaire, qui a labellisé
cet ouvrage, et à l'ONAC des Ardennes, d'avoir maintenu leur
aide financière malgré ce