Éditorial
À propos d?un sommaire? et
d?une coïncidence
Il y a exactement 40 ans, en juin 1982, qu?un petit
groupe d?enseignants, portant le projet de la Fédération des
?uvres Laïques des Ardennes de lancer une ?Revue d?histoire et
de géographie populaire?, écrivait et publiait le n° 0 de Terres
Ardennaises ! Dans l?année qui suivit, ce noyau fut rejoint par
d?autres et, tous ensemble, devant le succès de l?initiative,
nous avons réédité ce numéro-pilote et entamé une publication
trimestrielle, qui en est au n° 159 !
Devant l?ampleur d?une tâche de sortir quatre numéros par an, soit
environ une bonne soixantaine d?articles occupant entre 220 à
300 pages ? dans les années prolifiques ?, nous avons volontiers
accepté des propositions de textes qui nous ont été envoyés et
nous en avons sollicité auprès d?autrices et d?auteurs. Cela
nous a grandement permis de ne pas rabâcher les mêmes sujets et
d?élargir notre lectorat?
Le sommaire de ce numéro ne déroge pas à
cette règle puisqu?on y découvre trois groupes d?auteurs : le
premier est constitué de membres historiques (!) de Terres
Ardennaises, Pascal Chagot et Michel Tamine, ou ayant rejoint
notre association, Alain Chapellier ; le deuxième compte des
plumes qui nous ont donné plusieurs fois des textes : René
Colinet, sept contributions, Michel Coistia, douze plus un livre
sur les moulins à couleurs des Ardennes, et Dominique Mariage,
seize et un livre en préparation sur son domaine de
prédilection : la bière dans les Ardennes ; le troisième enfin
est composé de ?petits nouveaux? : Florent Boulenger, François
Vanderesse et Vincent Fay.
Remarquons que Florent Boulenger fait coup double
puisque, dans le dernier numéro, est paru son texte intitulé :
« Le bâton dîmier ». Quant à François Vanderesse, abonné de
toujours à notre revue, il nous fait franchir de peu la
frontière qui nous sépare du nord de la Meuse et nous invite à
en découvrir les richesses. Parmi celles-ci, je me garderai bien
d?omettre de signaler le Musée de la Bière Stenay/Lorraine1,
créé par notre ami, le regretté Philippe Voluer, auteur de La
bière en Ardenne et en Champagne2, qui est absolument à
découvrir. D?autant qu?il recèle de nombreux objets récoltés
dans notre département...
Enfin, précisons que Vincent Fay travaille aux
Archives départementales des Ardennes auxquelles nous lie un
partenariat amical depuis plusieurs années déjà. C?est pour le
remercier et remercier ses collègues auteurs eux aussi,
Frédérique Laverrière et Jérémy Morvan ? j?espère ne pas en
oublier ! ?, de nous fournir des articles aussi variés et
intéressants, que nous avons choisi de placer son travail en
tête de ce numéro et de demander à Simon C. de lui consacrer sa
couverture.
Pour terminer, venons-en à la coïncidence annoncée.
J?avais lu, dans la revue L?Histoire3, ce petit encart dans
l?article presque exhaustif de Martial Poirson : « Jean-Baptiste
Poquelin adopte ainsi en 1644 le nom de scène Molière. Il existe
des centaines de lieux répertoriés La Molière à travers la
France, notamment dans le Nord, un terme qui renvoie à une
carrière de pierre dont on extrait les meules de moulin (la
meulière) ou à un terrain marécageux gras et humide (mol) ».
J?ai alors posé ces deux questions à Michel Tamine :
« L?explication est-elle juste ? » et « As-tu dans tes cartons
de quoi faire un petit texte sur le sujet, s?il y a des ?La
Molière? dans les Ardennes ? » Il m?a, il nous a donné les
réponses dans un article très fouillé de 12 pages !
Le buste de Molière en chocolat de Melvyn Martin
page 14, qui nous est offert par Michel Coistia, semble
remercier Michel Tamine? ou s?amuser encore et toujours du fait
que le célèbre auteur n?a jamais rien voulu révéler sur
l?origine du nom de scène qu?il s?est choisi !
Jacques Lambert
_______________________________________
1
https://museedelabiere.com/
2
http://terres.ardennaises.free.fr/livres/1997_biere.htm
3 « Un inconnu
nommé Molière », numéro 492 de L?Histoire, février 2022, p.
13-25.