Description
Ce livre est le quatrième édité par les Éditions Terres Ardennaises sur une idée de Jacques Théret : raconter la vie d’un enfant dans un des nombreux Pays qui constituent le département des Ardennes. Jacques Théret avait inauguré cette « collection », en 2013, avec Jean-Baptiste des Hautes-Rivières, Un petit Ardennais du début du XIXe siècle, illustré par Françoise Canivet.
Trois ans plus tard était né Pauline petite fille du Rethélois à la fin du XIXe siècle, écrit par Marie-France Barbe et Jacques Lambert avec des illustrations de Françoise Parizel.
Il avait fallu une année supplémentaire pour que la famille s’agrandisse, en 2017, avec Les voyages de Nicolas petit batelier ardennais, dont l’auteur est François Renaud et l’illustrateur Jean-Claude Renaud.
Les lecteurs et lectrices de ces trois ouvrages auront dû, cette fois, patienter huit ans pour être de nouveau plongés dans le quotidien d’une enfance ardennaise. Mais, pour nous excuser de ce long laps de temps écoulé, ce n’est pas une mais deux héroïnes, deux cousines, que nous faisons vivre au Pays de l’ardoise.
Cela aurait été par trop réducteur de ne choisir qu’une fillette de Haybes ou une autre de Fumay, et trop frustrant pour les tenants de la première ville ou de la seconde. D’autant qu’elles reposent sur le même soubassement : l’ardoise ardennaise à l’histoire presque mythique, et qu’elles ne sont séparées que par la Meuse.
Vous vous promènerez donc sur les pas de Roxane et d’Éloïse tantôt dans les rues de Haybes et de Fumay, longeant leurs monuments civils et religieux emblématiques et passant aisément le pont qui les relie.
Vous découvrirez avec elles le travail de l’ardoise et ses dangers, ainsi que les industries diverses et les moulins où œuvraient leurs concitoyens, sans oublier le rappel de l’activité inlassable des femmes.
Vous appréhenderez le rôle essentiel de la forêt où s’activaient bûcherons, charbonniers, tendeurs de grives.
Vous irez dans leurs écoles et dans celles, séparées à l’époque, des garçons.
Vous constaterez combien en cette fin du XIXe siècle le rôle de l’Église était encore important, rythmant l’année par des processions et des pèlerinages.
Certes, ce n’était pas une époque facile, abusivement appelée la Belle Époque pour la vie menée par les classes laborieuses, mais c’était également un temps de loisirs et de plaisirs simples que nous rappelons pour conclure cette évocation de la vie d’Éloïse et de Roxane, ces deux cousines qui habitaient, quand on y regarde bien, deux villes elles aussi cousines, à défaut d’être sœurs !
Guy Lépine, Jacques Lambert et Alain Sartelet