Description

Éditorial

À propos d’un riche sommaire 

Depuis toujours, les sommaires des numéros de Terres Ardennaises ne sont pas uniquement – loin de là – réservés aux membres de notre association. Cette volonté d’ouvrir nos pages à d’autres plumes a joué, sans nul doute, un rôle important dans notre longévité, car, en diversifiant les sujets d’études, elle nous a permis d’éviter une toujours possible routine ennuyeuse.

Le numéro 162 ne déroge pas à cette philosophie. Certes, il contient les habituelles rubriques d’Alain Chapellier (Étude généalogique d’une personne originaire de notre département ou ayant eu des rapports avec les Ardennes) et de Pascal Chagot (Les outils de Jean) ainsi qu’un long article de Jean-Pierre Pénisson, par contre les cinq autres contributions nous ont été proposées.

Si nous avons tenu à commencer ce numéro par les souvenirs de Mireille Schaedgen, qui avait deux ans et demi lors de l’évacuation de 1940, c’est parce que les images qui nous viennent d’Ukraine rappellent cette Seconde Guerre mondiale dont on pensait qu’elle serait la dernière en Europe. Ce qui ne veut absolument pas dire que nous ne sommes pas sensibles aux images de désolation qui nous viennent d’autres trop nombreux lieux de guerres et aux souffrances de populations martyrisées, mais parce que nous avons l’impression de revoir un vieux film ! Je tiens aussi à signaler que cet article est illustré par deux photos absolument uniques : celles des habitants de Mézières réfugiés dans des fossés lors des bombardements de mai 1944.

Un deuxième axe se dessine, autour d’un sujet lui aussi brûlant d’actualité, traitant de la nature et de sa préservation : avec l’article de Jean-Pierre Pénisson, on découvre l’extraordinaire biodiversité d’un petit coin des Ardennes et, avec celui de François Vanderesse, l’histoire d’un barrage mort-né à Belval-Bois-des-Dames.

Un troisième, qui s’appuie sur les articles de Didier Nicolas et de Florent Boulenger, honore une nouvelle fois la promesse que contenait l’éditorial de notre n° 0 en 1982 : « Les auteurs souhaitent pouvoir apporter à tous ceux qui se sentent intéressés par la richesse du patrimoine culturel ardennais des éléments d’information – sans oublier le pittoresque – et matière à alimenter leur réflexion. »

Enfin, Gérard Baudoin nous fait part de sa découverte du peintre André Jolly, originaire des Ardennes, qui fut exposé à côté des plus grands comme Renoir et connut une notoriété certaine. Sur le site1 qui lui est consacré on peut lire : « Ainsi, il a fait sienne la philosophie d’un personnage tiré d’une nouvelle d’Henri de Régnier, “La canne de jaspe”, qu’il trouva le temps de recopier aux armées, en 1917, afin de l’offrir à son épouse ; l’écrivain fait dire à monsieur d’Amercœur : “Tout homme à s’expliquer se diminue. On se doit son propre secret. Toute belle vie se compose d’heures isolées... On peut pour soi, et encore, avoir vécu chacun de ses jours ; aux autres, il faut apparaître intermittent. Sa vie ne se raconte pas, et il faut laisser à chacun le soin de l’imaginer...” »

Le hasard fait réunir André Jolly et l’auteur qu’il admirait, Henri de Régnier, dans ce même numéro… Cette fois, l’Histoire, moins cruelle, nous adresse un sympathique clin d’œil !

Jacques Lambert


  1. http://www.andre-jolly-peintre.com/page1.html

Sommaire

Sommaire

Éditorial

Jacques Lambert

Une petite fille raconte la dernière guerre  

Mireille Schaedgen

Le barrage de Belval-Bois-des-Dames

François Vanderesse

Le ravin de l’Ours

Jean-Pierre Pénisson

Anecdotes ferroviaires

Didier Nicolas

En Bretagne, sur les pas d’un Ardennais – Le peintre André Jolly

Gérard Baudoin

Henri (François Joseph) de Régnier

 Alain Chapellier

La sagneuse des Ardennes

Florent Boulenger

La collection d’outils de Jean Clerc – Métier : le couvreur

Pascal Chagot

Nous avons reçu

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