Description
Cet ouvrage est une invitation à découvrir Givet et sa région à travers les grandes heures de son histoire et ses édifices, civils, religieux ou militaires, dessinés ici pour aider le lecteur à les comprendre et surtout les voir, restitués pour la première fois dans tout leur éclat.
Givet fut autrefois une redoutable forteresse, agrandie, renforcée sans cesse sous l’impulsion de puissantes maisons féodales dont les noms résonnent encore : Chiny, Agimont, La Marck, Rochefort, Stolberg… une œuvre architecturale poursuivie sous les rois d’Espagne, puis les souverains de France, rois ou empereurs et enfin parachevée à l’ère des Républiques.
Depuis la lointaine époque romaine jusqu’à l’aube du XXe siècle tout va revivre ici, maisons, églises, chapelles, couvents, fortifications, dans cet ouvrage conçu comme une fresque dans laquelle se mêleront évocations historiques et reconstitutions architecturales réalisées après de longues recherches sur le terrain et dans les archives. Le regard se portera aussi sur des instants parfois fastueux mais aussi graves, tragiques même, témoignages d’un lourd passé militaire : le bombardement de 1675 qui réduisit les deux Givet en cendres ou la triste « affaire des cadets » de Charlemont en 1685, deux taches sur le soleil du roi !
La seconde partie de l’ouvrage sera consacrée aux sites majeurs de la région de Givet, avec quelques incursions, nécessaires, dans le patrimoine de la merveilleuse Belgique si chère à nos cœurs. Le patrimoine de la vallée mosane, trop peu étudié, recèle des joyaux mais c’est un héritage fragile, le triste destin du portail médiéval de l’abbaye Notre-Dame de Félix Pré, haut-lieu cistercien déchu, devrait nous tenir en éveil.
C’est aussi un visage que le dessin a permis de restituer, celui d’un jeune et lointain chevalier, Alard de Rayves, seigneur de Haybes dont les traits stylisés sont gravés depuis 1425 sur son imposante lame funéraire de pierre bleue reposant dans le silence de l’antique collégiale de Molhain.
Une place importante sera accordée aux chatoiements des drapeaux et armoiries. Qu’elles soient seigneuriales, communales, royales ou simples marques de brasseurs ou de maîtres de forges, elles sont des éléments essentiels de l’Histoire, véritables signaux visuels identitaires autrefois compris et reconnus par tous mais dont le sens s’est brouillé avec le temps.
Maintenant, vous, qui comme moi, êtes des fils du fleuve, des Mosans par la naissance ou par le cœur, tournez la page, laissez-vous prendre par la main, les brumes du temps qui flottent encore sur la Meuse vont se dissiper, le voyage à travers les siècles va commencer…
Alain Sartelet
Hierges, le 25 décembre 2014