Le football à Mouzon.jpg

Description

La coopération des Amis du Patrimoine de Mouzon avec ses amis de Terres Ardennaises ne se dément pas, puisque voilà un second ouvrage après « Si Sommer m’était conté ».


La notion de Patrimoine fut longtemps confinée au beau, au grandiose, à ce qui – de façon évidente mais non énoncée – constituait l’histoire officielle du pays. Pêle-mêle et comme une liste à la Prévert : Versailles, le Mont-Saint-Michel, le Pont du Gard, Notre-Dame de Paris...

Puis, le Patrimoine industriel sut faire sa place, même si des ensembles usiniers – d’ailleurs parfois en mauvais état –  ne pouvaient rivaliser avec les chefs d’œuvre nationaux. Ce patrimoine dépasse évidemment les carcasses rouillées des chevalements des puits de mine ou les improbables cheminées de briques rouges : il s’attache aussi aux hommes, aux techniques et aux outils de production, toute une histoire sociale dont les luttes ne sont pas absentes.

Ce fut au tour du « petit patrimoine », souvent rural, autour des lavoirs et des fontaines d’être reconnu.

Ce que l’on entend par « patrimoine culturel » a changé de manière considérable au cours des dernières décennies. Il ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel. C’est en partie la notion de « mémoire », corrélée à celle de patrimoine qui connaît un grand succès.

Le considérable travail  réalisé par Jean-Marie Mabillon entre complètement dans cette démarche.

Il faut noter que le sport, ou tout le moins certains sports parmi les plus suivis, est un vecteur important de souvenirs communs qui structurent la mémoire. À n’en pas douter, le football est le premier d’entre eux. Engendrant toujours plus d’acteurs et de spectateurs, il touche toutes les couches de la société jusqu’à devenir une norme, voire un passage obligé dans les milieux publics et privés.

À  partir de ce constat, il n’est pas vain de parler de patrimoine sportif.

En dehors de tout musée ou de cabinet de curiosité, ce patrimoine commun est tapi dans les mémoires, dans de vieux articles de journaux découpés dans l’enthousiasme d’une victoire, sur des photos jaunies. Il n’est jamais trop tôt pour faire émerger ces souvenirs, les confronter et les fixer sur du papier, tant les hommes qui la portent sont fragiles. Le témoignage oral des dirigeants, des anciennes vedettes ou champions emblématiques, mais aussi des sportifs amateurs et des amateurs de sport, constituent un champ d’investigation à privilégier. Recueillir la mémoire des acteurs du sport au sens large revêt un défi patrimonial de taille.

Les Amis du Patrimoine de Mouzon et les Éditions Terres Ardennaises ne sauraient trop remercier l’auteur de ces pages que vous allez découvrir car le football mouzonnais est intimement lié à l’histoire récente de la cité, elle-même liée à la famille Sommer. Si le fanion des équipes mouzonnaises, civiles ou de « corpo », a pu monter aussi haut, il le doit à la passion sportive de ces chefs d’entreprise hors du commun, de la course automobile à l’aventure des pionniers de l’aviation, aux équipes de basket, de ping-pong, de volley… et surtout de football.

La légende (?) ne rapporte-t-elle pas qu’une petite annonce de recrutement des Établissements Sommer pour un emploi en usine aurait comporté la mention : « Avant-centre » ?

Nous  vous souhaitons de bons moments de lecture.

Alain Renard, président des Amis du Patrimoine de Mouzon.

Jacques Lambert, président des Éditions Terres Ardennaises

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