Jean Clerc a écrit dans notre revue et dans nos livres une bonne quarantaine d’articles dont l’immense majorité traitait de sa langue maternelle : le patois de Nouzonville mais aussi de ceux proches de l’endroit où il habitait, Linchamps. Inlassablement, il a collecté auprès de nombreuses interlocutrices et de nombreux interlocuteurs des mots et des expressions qu’il mettait en avant dans des articles le plus souvent savoureux.

C’était aussi un excellent photographe qui a exercé le métier, à la Jeunesse et aux Sports, de Conseiller Technique Pédagogique (CTP), enseignant la photo à de nombreux groupes de stagiaires. Pour son compte personnel, il a également avec un appareil photographique “exploré” la région des “Hauts”.

Léa Samoun-Bloch, qui fut son assistante, et Pascal Chagot se sont penchés sur les archives photographiques de leur ami Jean et ont bâti un livre autour de cinq thèmes : Agapit, la culture des pommes de terre, la tuerie du cochon, les boutiques et la tenderie aux grives. Un peu plus de 140 photos éclairées par des textes de Jean témoignent des actes de la vie quotidienne des années soixante, soixante-dix au moment où ils allaient disparaître.

Un ouvrage essentiel tout baigné de l’empathie totale que Jean Clerc, humaniste convaincu et pratiquant, montrait à l’égard de ceux et de celles qu’il interrogeait ou qu’il photographiait.