Description
« Le tour de la question du passé des Ardennes »
Nous venons de recevoir ce message d’une de nos fidèles abonnées depuis près de quinze ans : « J’ai décidé de ne pas prolonger [mon] abonnement. C’est toujours une décision un peu difficile à prendre mais le temps passant, j’ai un peu l’impression d’avoir fait le tour de la question du passé dans les Ardennes, quelque soit l’intérêt de votre revue.
Les revues s’accumulent. J’en ai donné beaucoup autour de moi. Mais je n’ai plus la même motivation !
Je comprends que la perte d’un abonné soit un regret pour vous et vous assure de l’assurance de mes meilleurs sentiments. Bien cordialement. »
Je l’ai, dans une première réponse, remerciée de sa courtoisie qui nous évite des relances gênantes et onéreuses et qui montre qu’elle a aimé notre revue. J’avoue pourtant que j’ai réagi trop vite à son message qui – reconnaissons-le – nous attriste quelque peu : nous écrivons pour être lus et, plus prosaïquement, sans lecteurs, une revue ne peut vivre financièrement. D’autant que l’arrivée de nouveaux abonnés ne comble pas le départ des plus anciens ! Mais à quelque chose malheur est bon, en effet, la raison qu’elle invoque me donne le thème de l’éditorial de ce n° 166... Ce sera donc ma seconde réponse !
À vrai dire, lorsque nous avons créé Terres Ardennaises en 1982, nous n’avons jamais envisagé de publier plus de 1 600 articles sur les Ardennes, ce que contiennent au bas mot nos 166 numéros trimestriels et la vingtaine de nos numéros hors série, car, nous aussi, nous avions à l’époque l’impression que nous ferions plus ou moins rapidement « le tour de la question du passé des Ardennes ». Nous étions alors en quelque sorte dans le même état d’esprit que notre lectrice, ce qui le rend légitime.
Or, comme le prouve encore le sommaire de ce numéro, cette impression était fausse ! Sauf le sujet sur Cadet Dameras, manouvrier d’Hannogne-Saint-Rémy, aucun des cinq autres n’a jamais été traité dans notre revue. Pour ma part, je dois confesser en toute humilité qu’ils m’ont appris beaucoup de choses...
Constatons cependant que, s’il est vrai que nous nous sommes infligé un rythme assez infernal de quatre numéros par an, notre champ d’investigation, étant l’ensemble du département avec quelques incursions dans le département de la Meuse ou de la Belgique proche, ouvre un large horizon à nos recherches.
Qu’en est-il des nombreuses autres revues ardennaises qui ne publient, elles, souvent qu’un imposant numéro par an, voire deux ? Qu’elles soient départementales comme la Revue historique ardennaise ou exploratrices d’un terrain moins étendu comme Le Curieux Vouzinois, Le Pays Sedanais, Le Pays d’Yvois, Le Pays des Hautes-Rivières, Au pays des Rièzes & des Sarts, L’Hobette et Ardenne Wallonne ou vouées à se pencher sur l’histoire d’une seule commune et de ses environs très proches comme Le petit Cassinois, le CRELHOM de Monthermé, Les Amis du Vieux Warcq, Les Amis du Patrimoine de Mouzon, Les Monfis, etc., ces revues trouvent toujours des sujets à traiter !
De plus, lorsqu’il arrive que certaines d’entre elles se mettent en sommeil, comme le Bulletin d’Histoire de Thin-le-Moutier ou, malheureusement, disparaissent comme il y a quelques années le Bulletin archéologique historique et folklorique du Rethélois et, très récemment, Le Flizy, ce n’est pas parce que les champs qu’elles cultivaient, ayant donné tout ce qu’ils pouvaient, étaient devenus arides, faute de sources, mais, tout simplement, parce que les bras manquaient pour les mettre en valeur !
Jacques Lambert
Sommaire
Sommaire
Éditorial
Jacques Lambert
La chasse aux emblèmes séditieux dans les Ardennes
Florent Boulenger
De l’arbre généalogique à une forêt d’informations
Gérard Blondeau
Un ouvrier-jardinier de Monthermé
Alain Renard
La collection d’outils de Jean Clerc. Métier : menuisier
Pascal Chagot
Les affiches publicitaires illustrées, des sources iconographiques à valoriser
Sophie Bonnot
1789-1797, la réponse aux cahiers de doléances ardennais à travers la vie de Cadet Dameras
Jacques Lambert
La fouille archéologique du Vî Fournia (Commune de Thilay)
2e Partie
Maxence Pieters
Camille Titeux, maire de Revin
Alain Chapellier
Nous avons reçu
Jacky Turquin