Description
De plusieurs manières d’écrire l’Histoire
Voici donc notre numéro d’été que, nous l’espérons, vous pourrez lire sous un arbre, si vous habitez à la campagne ou si vous emportez notre revue pour la parcourir avec plaisir dans un square ou un parc, ou sur un balcon à l’abri d’un parasol, si vous êtes citadins, et non à la maison, confinés par une pluie incessante qui a gâché irrémédiablement ce printemps 2024 ! Il est une nouvelle fois très divers et les articles qui le composent ont bien des approches différentes.
Évidemment, la plus classique est celle qui consiste à se plonger dans les archives. L’étude, très fouillée et précise de Vincent Fay, sur la description exhaustive des fonds d’archives communales, explique comment sont classées les « archives de terrain », qui permettent de connaître la vie quotidienne de ceux et celles qui nous ont précédés. Elle est, et sa conclusion le prouve, un appel à vous inciter à « ouvrir les portes du n° 10, rue de la Porte de Bourgogne à Charleville-Mézières ! » Judicieux conseil que nous ne pouvons que répéter et amplifier : il faut consulter toutes les archives possibles, qu’elles soient locales, départementales, nationales, publiques ou privées.
Deux des auteurs des articles de cette revue l’ont fait. Ainsi, Luc Bouilly, pour raconter l’histoire d’une rébellion du peuple contre des impôts excessifs et jugés iniques imposés par l’État, tout comme Dominique Petit qui dresse le portrait d’un homme lui aussi en lutte : Alphonse Taffet, premier secrétaire de l’Union des syndicats CGT des Ardennes.
Quant à Florent Boulenger, il s’est appuyé sur la lecture d’articles de sept journaux afin d’évoquer un fait divers quelque peu « chaud », mais dont il ne peut donner la conclusion, car les archives qui auraient dû la lui fournir ont, elles-aussi, brûlé !
Néanmoins, ce n’est pas la seule façon d’écrire l’Histoire. Pascal Chagot le prouve encore en offrant un panel étonnant de photos de marteaux, dont il précise par des légendes l’usage. Pour ma part, je me suis en quelque sorte livré à un travail de journaliste-enquêteur en vous présentant un des « petits » musées ardennais, tenus par des bénévoles passionnés, qui mérite absolument votre visite. Et, enfin, Didier Nicolas a ouvert « sa » boîte à souvenirs pour narrer avec une verve réjouissante les séjours qu’il a passés avec son père et les normaliens de Charleville au terrain de camping du Faucon.
C’est un numéro de « temps de paix » que vous avez entre vos mains. Il n’en sera pas de même pour celui qui devrait sortir mi-septembre puisqu’il traitera de l’année 1944 dans les Ardennes, des dernières rafles, les 4 et 6 janvier, des Juifs de la WOL ou du camp des Mazures, à la peur de décembre quand les échos de la Bataille des Ardennes inquiètent les habitants du département. Il comprendra de nombreuses études inédites.
Ce numéro sera bâti en collaboration avec les Archives départementales – tiens, tiens ! – avec qui nous préparons une grande exposition de photos sur la première semaine de libération des Ardennes, début septembre 1944, qui sera visible dans le hall du cinéma Metropolis à partir du 17 septembre 2024 et durera un mois et demi.
Jacques Lambert
Sommaire
Sommaire
Éditorial
Jacques Lambert
Le Musée de l’École d’Hier Louis Mailliot, à l’Échelle
Jacques Lambert
Les archives des communes : présentation des fonds et intérêt pour la recherche
Vincent Fay
La collection d’outils de Jean Clerc : Les marteaux
Pascal Chagot
Les actes de rébellion liés à la contrebande de sel et de tabac au XVIIIe siècle dans le Porcien
PLuc Bouilly
La soeur chauffeuse de Givry
Florent Boulenger
Alphonse Taffet, premier secrétaire de l’Union des syndicats CGT des Ardennes (1e partie)
Dominique Petit
Le camp du Faucon, à Nohan-sur-Semoy
Didier Nicolas
Nous avons reçu
Jacky Turquin
Couvertures
Simon Cocu